Afrique Renouveau : Parlons de la r茅cente 茅tude de l'ICS. Quelles sont ses conclusions les plus frappantes, en particulier celles relatives au commerce ?

Ce que nous avons d茅couvert dans le rapport, c'est que les barri猫res non tarifaires ont un effet disproportionn茅 sur le PIB et que leur 茅limination pourrait faire une diff茅rence consid茅rable en termes d'augmentation r茅elle de la richesse d'un pays. Nous savons que les nations africaines pourraient am茅liorer leurs perspectives de reprise 茅conomique apr猫s la crise de la COVID-19 en supprimant certaines de ces politiques commerciales maritimes restrictives.

Actuellement, le commerce maritime mondial repr茅sente 14 000 milliards de dollars. L'Afrique a beaucoup de potentiel pour devenir une plaque tournante du commerce maritime. Nous pensons que si les membres de l'Union africaine r茅duisaient de moiti茅 leurs restrictions commerciales, cela pourrait entra卯ner une augmentation de 1 % du PIB d'une 茅conomie africaine moyenne.

Quelles sont certaines des mesures que les pays peuvent prendre pour am茅liorer le commerce ?

Les mesures protectionnistes entravent r茅ellement le libre-茅change. Dans de nombreux pays, il y a de nombreux obstacles administratifs 脿 surmonter pour cr茅er une entreprise ou faire du commerce. Se d茅barrasser de certains de ces obstacles et examiner la fa莽on dont les normes sont 茅tablies fera une diff茅rence significative.听

Comme nous l'avons vu avec le Brexit, ce ne sont pas les tarifs douaniers qui importent le plus ; ce sont les barri猫res non tarifaires qui bloquent le commerce. Par exemple, l'imposition de normes complexes n茅cessitant la v茅rification de toutes les marchandises peut sembler parfaitement raisonnable 脿 premi猫re vue, mais elle peut entraver le commerce.听

Il s'agit 茅galement d'examiner tous les domaines du commerce. Depuis les obstacles auxquels vous 锚tes confront茅s pour importer et exporter des marchandises jusqu'aux normes relatives 脿 l'utilisation des navires.听

Quel r么le l'ICS peut-il jouer dans la mise en 艙uvre r茅ussie de la ZLECAf ?

Nous pouvons aider en 茅tablissant un dialogue entre nous-m锚mes, les contacts que nous avons et l'Union africaine, afin d'expliquer de mani猫re peut-锚tre plus d茅taill茅e les mesures pratiques qui peuvent 锚tre prises pour accro卯tre le commerce. Nous voulons soutenir la mise en 艙uvre de la ZLECAf et cr茅er un bon dialogue entre l'UA et le secteur mondial du transport maritime. Nous pouvons aider les pays africains 脿 exploiter les objectifs de la strat茅gie de l'茅conomie bleue.听

Nous savons que le libre-茅change favorise la richesse : il peut sortir des millions de personnes de la pauvret茅. Et le transport maritime est l'茅l茅ment vital du commerce.

Notre indice de protectionnisme dans les 茅conomies maritimes classe les nations en fonction du degr茅 de restriction de leurs politiques commerciales, sur la base de facteurs tels que les r猫gles d'octroi de licences, l'int茅grit茅 du gouvernement et les droits de douane. Nous r茅examinerons cet indice dans quelques ann茅es pour voir si un pays a introduit ou supprim茅 des politiques protectionnistes, de sorte que ces pays puissent 锚tre d茅plac茅s vers le haut ou vers le bas du classement.

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Pensez-vous que la ZLECAf va stimuler le commerce intra-africain ?

Tout 脿 fait. Il est difficile d'obtenir une ventilation des donn茅es 脿 ce stade, mais je pense que la conversation sur ce que signifie le libre-茅change est vitale. Il est important d'expliquer les diff茅rentes barri猫res non tarifaires qui sont actuellement en place et d'essayer de persuader les nations que la suppression de certaines de ces barri猫res sera 茅conomiquement avantageuse.

La discussion et le d茅bat peuvent changer certaines perceptions. Par exemple, en termes de flux commerciaux maritimes, les marchandises export茅es et import茅es d'Afrique ne repr茅sentent respectivement que 7 % et 5 % du total des 茅changes mondiaux. Comparez cela avec l'Asie, o霉 les chiffres sont respectivement de 41 % et 62 %. L'茅conomie bleue rec猫le un 茅norme potentiel dont les pays africains peuvent tirer pleinement parti.

Selon une 茅valuation de la Banque mondiale, la mise en 艙uvre de la ZLECAf, parall猫lement aux mesures de facilitation des 茅changes qui r茅duisent les formalit茅s administratives et simplifient les proc茅dures douani猫res, se traduira par des milliards de dollars de gains de revenus potentiels.听

L'impact de la COVID-19 a 茅t茅 ressenti dans le monde entier. En ce qui concerne le transport maritime, quels d茅fis la COVID-19 a-t-elle pos茅s au commerce en Afrique ?

Ce n'est pas seulement en Afrique. Les pays du monde entier ayant ferm茅 leurs fronti猫res en r茅ponse 脿 COVID-19, nous avons connu une crise de notre main-d'艙uvre mondiale qui ne pouvait ni descendre ni monter sur les navires.

Les fermetures dans certains pays n'ont pas pris fin, rappelez-vous, et cela pourrait avoir un impact sur la reprise. Il est important de ne pas perdre de vue le tableau 脿 plus long terme en termes de reprise post-COVID-19.

脌 quoi ressemble un transport maritime efficace pour l'Afrique ?

Il s'agit de permettre aux navires de circuler librement dans les ports, de disposer de services qui facilitent l'importation et l'exportation de marchandises sans trop d'obstacles administratifs. L'ensemble de la cha卯ne d'approvisionnement devient plus efficace lorsque vous n'emp锚chez pas les choses d'锚tre charg茅es sur les navires ou d'锚tre d茅charg茅es des navires. Il s'agit d'une r茅glementation proportionn茅e.听

Comment voyez-vous l'avenir du commerce en Afrique ?

L'Afrique a un 茅norme potentiel mondial. Le continent dispose d'une main-d'艙uvre de plus en plus instruite. 听Il peut tirer parti de toutes ces opportunit茅s et devenir une plaque tournante maritime pour le monde entier. Je crois sinc猫rement que l'Afrique est strat茅giquement bien plac茅e pour le faire.

Avec une population de 1,3 milliard d'habitants, le pouvoir d'achat des consommateurs est 茅norme. Des services de transport maritime efficaces peuvent r茅ellement contribuer 脿 ce processus.