Célébrée le 5?juin, la Journée mondiale de l’environnement?est l’occasion de susciter une plus grande prise de conscience concernant l’urgence de préserver et de valoriser l'environnement. L’édition?2021 avait pour thématique phare le besoin d’agir rapidement pour restaurer et raviver nos écosystèmes endommagés. Pour commémorer cette journée, l', institution membre de l'UNAI en République démocratique du Congo, a accueilli une conférence sur son site de Bugabo.

L'université soutient activement les initiatives en faveur des questions de développement durable dans le cadre du , notamment par le biais de projets menés par les étudiants du Département des Sciences de l'environnement au sein de la Faculté des sciences. Au nombre de ces actions figure l’association d’étudiants Spirit of Ecosystem Protection Club (Club ESE), organisatrice de la conférence susmentionnée.

L’initiative a vu le jour il y a tout juste trois ans dans l’optique de participer à la recherche de solutions aux défis et problèmes environnementaux propres à la province du Sud-Kivu, dans l'est du pays. Sa mission en faveur de la réhabilitation de la biodiversité consiste à organiser, entre autres, diverses activités de sensibilisation aux questions environnementales, des études d'impact ou encore des discussions.

La conférence, à laquelle des dizaines d’étudiants ont pris part, portait sur la restauration des écosystèmes et notamment les écosystèmes terrestres, le suivi et l'évaluation des projets de restauration, ainsi que sur une étude de cas menée avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture intitulée Projet de la FAO pour la Restauration et Gestion Durable des ?cosystèmes Agricoles Montagneux du Sud-Kivu.?

Selon la du projet, cette province ??est l'une des plus densément peuplées et des plus pauvres du pays, quelque 80?% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les pressions démographiques, ainsi que les mauvaises pratiques de gestion des terres, y compris le surp?turage et la collecte non durable de bois d'?uvre et de chauffage, ont entra?né une dégradation importante des forêts et des paysages.???

Durant sa présentation, Floribert Mbolela, point focal du Mécanisme pour la Restauration des Forêts et des Paysages (FLRM) de la FAO en RDC, a attiré l’attention sur le r?le des étudiants et sur le caractère fondamental de la mobilisation dans le cadre de toute initiative dans ce domaine du point de vue de la diffusion de messages clés en faveur de l'environnement et des écosystèmes. Au nombre des intervenants figuraient également Fabrice Muvundja, professeur au sein de l’université h?te de l’événement, Gérard Imani, coordinateur de l’organisation de la société civile GAD, et Alo?se Bitagirwa Ndele, rattachée au Centre de recherche en environnement et géoressources de l'université.

Selon les étudiants, l’environnement subit une grave détérioration aux signes bien visibles pour tous les habitants de la province du Sud-Kivu. Voilà pourquoi ils ont organisé cet échange autour des divers mécanismes destinés à éviter les dégradations, identifier les environnements dégradés, lutter contre les dégradations, examiner les arguments en faveur de la restauration et enseigner des techniques permettant de trouver des lieux habitables sains. Les étudiants ont exprimé leurs préoccupations, mais aussi leurs idées et motivations à ce sujet.

??La nature, c’est notre maison à tous donc nous devons en prendre soin pour nous-mêmes et pour les générations futures??, a expliqué Jo?lle Kalimunda, étudiante. Pour Christian Bashizi Cikuru, même si, il est vrai, la restauration des écosystèmes est un chemin de longue haleine, il s’agit d’une cause pour laquelle les étudiants peuvent s’engager à tout moment. ??Portons en chacun de nous l'amour de notre Terre??, a déclaré Nancy Chimanuka Ahana, dans l’espoir d’encourager les actions en faveur de l’environnement. ??Il est encore temps d’agir??, a souligné Urban Balame Batasema, également étudiant.

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