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2024-UNAT-1469, Parmosivea Soobrayan

Décisions du TANU ou du TCNU

Le TANU a observé que le Secrétaire général avait choisi de limiter la portée de son appel aux seules conclusions du TANU concernant deux des neuf cas de faute présumée de la part de l'ancien fonctionnaire.  Le TANU a également reconnu que le Secrétaire général soutenait que le TANU avait commis une erreur de droit en appliquant les critères juridiques du harcèlement et du harcèlement sexuel aux deux incidents.
Néanmoins, le TANU a estimé que pour trancher la question en appel, il ne suffisait pas d'appliquer le bon critère juridique.  Pour parvenir à des conclusions, il ne suffit pas de tenir compte du droit, mais il faut aussi prendre en considération les faits pertinents établis après avoir résolu les désaccords entre les parties au sujet de ces faits.  Le TANU a estimé que les questions de droit ne pouvaient être dissociées des questions de fait et que les erreurs commises par le TANU étaient suffisamment graves pour infirmer les conclusions factuelles.
Le TANU a noté que l'UNDT n'avait entendu aucune preuve orale concernant les deux incidents de harcèlement et de harcèlement sexuel.  Au lieu de cela, l'UNDT a tenu une audience axée uniquement sur la question de savoir si les allégations du membre du personnel selon lesquelles la victime avait un motif de représailles avaient fait l'objet d'une enquête adéquate.  Une fois que l'UNDT a déterminé que l'enquête avait été entachée d'irrégularités, il n'est pas clair sur quelle base l'UNDT a établi ses conclusions de fait, en particulier lorsqu'il n'a pas entendu le membre du personnel ou la victime au sujet des deux incidents.
Le TANU a estimé que les erreurs du TNDU n'étaient pas susceptibles d'être corrigées en appel, a annulé le jugement du TNDU et a renvoyé l'affaire pour qu'elle soit entendue de nouveau sur les deux incidents de mauvaise conduite.

Décision Contestée ou Jugement Attaqué

Dans le jugement n° UNDT/2023/063, le Tribunal du contentieux administratif des Nations Unies a fait droit à la requête de M. Parmosivea Soobrayan, ancien fonctionnaire du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), et a annulé la décision de l'Administration de lui infliger la mesure disciplinaire de cessation de service pour harcèlement sexuel.
Le Secrétaire général a fait appel.

Principe(s) Juridique(s)

Lorsque la question de droit n'est pas détachable des questions de fait, l'application des conclusions de l'UNDT au critère juridique approprié est une question mixte de droit et de fait. Dans ce cas, il doit y avoir une erreur manifeste et dominante pour que le Tribunal d'appel intervienne, à savoir que l'erreur est évidente et suffisamment grave pour renverser la conclusion de fait, car elle touche à la racine de la question et ne peut donc pas être maintenue.
Dans les cas de faute présumée, qui impliquent généralement des questions factuelles contestées, une audience permet non seulement de tester et de contester les versions des témoins, mais donne également à l'UNDT l'occasion d'interroger les témoins et d'examiner la véracité de leur témoignage après avoir eu l'avantage de voir leur performance et de considérer leur comportement.
Une audition et un contre-interrogatoire ne sont pas nécessaires dans toutes les affaires disciplinaires, et la nécessité d'une audition dépend des circonstances de l'affaire soumise à l'UNDT.
De par sa nature, le harcèlement ou les fautes sexuelles se produisent généralement entre deux personnes et souvent en l'absence de tout témoin tiers capable de corroborer les événements. Dans ces conditions, une évaluation correcte de la crédibilité, de la fiabilité et des probabilités du récit d'un témoin par rapport à un autre est fondamentale pour évaluer la véracité ou l'absence de versions distinctes dans ce type d'affaires.
La question de savoir si le rapport d'enquête fournit à lui seul des preuves suffisantes pour établir les faits pertinents par des preuves claires et convaincantes dépendra des faits et circonstances particuliers de l'affaire, notamment des faits contestés, de la nature et de l'étendue de ces contestations, de l'existence éventuelle de preuves documentaires ou enregistrées, et des admissions faites par les parties.

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Appel accordé
Texte Supplémentaire du ¸éé²õ³Ü±ô³Ù²¹³Ù

L'arrêt est annulé et renvoyé à l'UNDT pour une audience de novo conformément aux instructions de l'arrêt du TANU.

Le Bureau de l'Administration de la Justice (BAJ) a préparé ce résumé de la jurisprudence a titre informatif seulement. Il ne s'agit pas d'un document officiel et il ne faut pas s'y fier comme une interprétation faisant autorité des décisions des Tribunaux. Pour les textes faisant autorité des décisions, veuillez-vous référer au jugement ou à l'ordonnance rendue par le Tribunal respectif. Les Tribunaux sont les seuls organes compétents pour interpréter leurs jugements respectifs, conformément à l'article 12(3) du Statut du Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies (TCANU) et à l'article 11(3) du Statut du Tribunal d'Appel des Nations Unies (TANU). Toute inexactitude dans cette publication relève seulement la responsabilité du BAJ, qui doit être contacté directement pour toute demande de correction. Pour faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec BAJ à oaj@un.org

Les résumés des jugements étaient généralement préparés en anglais. Ils ont été traduits en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ et sont en cours d'examen pour en vérifier l'exactitude.