SUCC?S R?CEMMENT REMPORT?S DEVANT LES TRIBUNAUX

La juriste Julia Kyung Min Lee travaillant sur un dossier.
La juriste Julia Kyung Min Lee travaillant sur un dossier.

Ambe-Nibe ¨C UNAT/2023/1365 (31 juillet 2023)

Le requ¨¦rant a contest¨¦ la d¨¦cision de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies (le Fonds) rejetant sa demande d'¨¦mission d'un versement de d¨¦part de sa pension en double au vu de la non-r¨¦ception du versement de d¨¦part initial en raison d¡¯une fraude. Le TANU a constat¨¦ que la d¨¦cision du Fonds de rejeter la demande de r¨¦¨¦mission de la somme en capital a ¨¦t¨¦ prise de mani¨¨re incorrecte car il n'y avait pas eu d'enqu¨ºte ad¨¦quate concernant les probl¨¨mes cl¨¦s du cas. Par cons¨¦quent, le TANU a ordonn¨¦ le renvoi de l'affaire au Comit¨¦ permanent du Fonds afin de proc¨¦der ¨¤ des constatations factuelles suppl¨¦mentaires. L'affaire est actuellement devant le Comit¨¦ permanent du Fonds.

Claude Cahn ¨C UNAT/2023/1329 (20 avril 2023)

OSLA a repr¨¦sent¨¦ avec succ¨¨s le membre du personnel dans un appel intent¨¦ par l'Administration cherchant ¨¤ annuler la d¨¦cision du Tribunal (TCNU) dans l'affaire Cahn, UNDT/2022/022. Dans la d¨¦cision du TCNU, le Tribunal a statu¨¦ que l'Administration avait enfreint le devoir de diligence qu'elle devait au membre du personnel en ne prenant pas de mesures de protection pour ¨¦viter le pr¨¦judice d¡¯harc¨¨lement pr¨¦sum¨¦ et d'abus d'autorit¨¦ auquel le membre du personnel aurait ¨¦t¨¦ confront¨¦ sur son lieu de travail. Bien que l'Administration ait finalement pris des mesures pour att¨¦nuer le conflit au sein du lieu de travail, elle ne l'a pas fait imm¨¦diatement apr¨¨s avoir ¨¦t¨¦ inform¨¦e par le membre du personnel plaignant, et ce retard a entra?n¨¦ un pr¨¦judice indemnisable pour lequel il s'est vu accorder 7 mois de salaire net.

En cherchant ¨¤ annuler cette d¨¦cision et cette indemnit¨¦, l'appel de l'Administration cherchait ¨¤ limiter l'¨¦tendue et l'application de son devoir de diligence envers le personnel, faisant valoir que ce devoir existe principalement dans les stations de service ¨¤ haut risque ou seulement lorsque des conduites prohib¨¦es sont finalement ¨¦tablies. Le Tribunal d'appel des Nations unies (TANU), par une d¨¦cision majoritaire, a d¨¦sapprouv¨¦ cette opinion et a statu¨¦ que garantir un lieu de travail harmonieux est une partie fondamentale de la relation d'emploi et que l'Administration a le devoir affirmatif de prendre des mesures ad¨¦quates ¨¤ la fois correctives et pr¨¦ventives pour s'acquitter de ce devoir de diligence envers le personnel. En effet, l'UNAT a jug¨¦ que ce devoir fait partie int¨¦grante du contrat de travail et est une condition fondamentale de service ¨¤ respecter par l'Administration "avec diligence et sans d¨¦lai". De plus, il a ¨¦t¨¦ not¨¦ que la r¨¦glementation administrative applicable exigeait de l'Administration de prendre des mesures de protection ¨¤ titre pr¨¦ventif, ind¨¦pendamment du fait que des conduites interdites aient finalement ¨¦t¨¦ constat¨¦es, et que c'¨¦tait un ¨¦l¨¦ment n¨¦cessaire du devoir de diligence de l'Administration pour assurer un environnement de travail harmonieux.

L'UNAT a confirm¨¦ la d¨¦cision du UNDT et a convenu qu'une indemnisation de 7 mois de salaire net ¨¦tait une compensation ad¨¦quate pour le pr¨¦judice subi par le membre du personnel. L'appel de l'Administration a ¨¦t¨¦ rejet¨¦.

Saleh ¨C UNDT/2022/064 (30 juin 2022)

Le requ¨¦rant a contest¨¦ une sanction disciplinaire de cessation de service, avec indemnit¨¦ tenant lieu pr¨¦avis et sans indemnit¨¦ de licenciement, pour abus d'autorit¨¦ et conflit d'int¨¦r¨ºts pour avoir pr¨¦tendument exerc¨¦ des pressions sur les employ¨¦s d'un contractant afin qu'ils embauchent certaines personnes et pour leur avoir demand¨¦ de travailler pour lui.

Le TCNU a conclu que l'Administration n'avait pas r¨¦ussi ¨¤ ¨¦tablir que le requ¨¦rant avait fait des recommandations d'embauche dans un autre but que d'accomplir ses fonctions. Il a ¨¦galement constat¨¦ que le superviseur du requ¨¦rant n'avait pas donn¨¦ au requ¨¦rant de conseils sur l'ad¨¦quation des pratiques ¨¦tablies pour l¡¯embauche de travailleurs.

Le TCNU a jug¨¦ que le comportement du requ¨¦rant ne constituait donc pas un abus d'autorit¨¦. Il a ¨¦galement d¨¦termin¨¦ que les recommandations du requ¨¦rant ne constituaient pas un conflit d'int¨¦r¨ºts.

Par cons¨¦quent, le TCNU a conclu que la terminaison de contrat du requ¨¦rant ¨¦tait manifestement erron¨¦e et avait entra?n¨¦ une issue disproportionn¨¦e. Il a ordonn¨¦ l'annulation de la d¨¦cision contest¨¦e et le paiement du salaire int¨¦gral du requ¨¦rant jusqu'¨¤ la fin de son contrat ¨¤ terme fixe en guise d'indemnit¨¦ compensatoire. Le TCNU a rejet¨¦ la demande d'indemnisation pour pr¨¦judice moral du requ¨¦rant.

L'affaire est actuellement en appel devant le TANU.

Requ¨¦rant ¨C UNDT/2022/048 (23 mai 2022)

Le requ¨¦rant a contest¨¦ avec succ¨¨s une sanction disciplinaire de perte de cinq ¨¦chelons et de report de deux ans de l'¨¦ligibilit¨¦ pour la promotion en raison d'all¨¦gations selon lesquelles il aurait fait des commentaires inappropri¨¦s envers le plaignant et n'aurait pas correctement trait¨¦ sa plainte de comportement ind¨¦sirable.

Le TCNU a constat¨¦ que l'Administration n'avait pas r¨¦ussi ¨¤ ¨¦tablir plusieurs des commentaires inappropri¨¦s all¨¦gu¨¦s ainsi que l'all¨¦gation selon laquelle le requ¨¦rant n'avait pas correctement trait¨¦ la plainte concernant le comportement ind¨¦sirable d'un coll¨¨gue.

Le TCNU a not¨¦ que ce n'¨¦tait pas l'intention des r¨¦dacteurs de ST/SGB/2008/5 de limiter la "libert¨¦ d'expression" des membres du personnel, ¨¤ condition que les opinions ne soient pas exprim¨¦es dans le cadre de leurs fonctions officielles, qu'elles ne portent aucun pr¨¦judice ¨¤ l'Organisation ou ¨¤ un coll¨¨gue et qu'elles n'aient pas d'impact n¨¦gatif sur l'environnement de travail. Le TCNU a ¨¦galement conclu qu'un directeur ne pouvait raisonnablement pas ¨ºtre bl?m¨¦ pour avoir pris certaines mesures ou pour ne pas les avoir prises lorsqu'il ne disposait pas des informations n¨¦cessaires.

Le TCNU a conclu qu'il y avait eu une erreur judiciaire dans l'affaire, car les actions du requ¨¦rant ne constituaient pas une faute professionnelle et que la sanction disciplinaire ¨¦tait disproportionn¨¦e et ill¨¦gale. Il a ¨¦galement estim¨¦ que certains commentaires du requ¨¦rant pourraient ne pas avoir ¨¦t¨¦ appropri¨¦s et, en cons¨¦quence, a estim¨¦ que la mise en ?uvre d'une mesure d¡¯encadrement n'¨¦tait pas ill¨¦gale.

Le TCNU a annul¨¦ la sanction disciplinaire et a accord¨¦ 10 000 dollars pour perte de chance.

L'Administration n'a pas fait appel de la d¨¦cision.

Peter Deupmann ¨C UNAT/2022/1221 (6 mai 2022)

Dans cette affaire, OSLA a repr¨¦sent¨¦ le requ¨¦rant pour contester avec succ¨¨s la d¨¦cision de l'Organisation de lui refuser une partie de l'allocation pour l'¨¦ducation au motif que les frais r¨¦clam¨¦s n'¨¦taient pas r¨¦pertori¨¦s comme "frais de scolarit¨¦" dans le d¨¦tail des co?ts fourni par l'¨¦cole de son enfant, bien que ces co?ts soient li¨¦s ¨¤ des activit¨¦s obligatoires faisant partie du programme d'¨¦tudes conform¨¦ment aux exigences gouvernementales. Le TANU a d¨¦fini les "frais de scolarit¨¦" et les "frais li¨¦s ¨¤ la scolarit¨¦" comme ¨¦tant ceux li¨¦s aux activit¨¦s faisant partie du programme scolaire, y compris ceux faisant partie d'une exigence gouvernementale (c'est-¨¤-dire lorsque l'¨¦cole n'a pas d'autre choix que d'inclure ces activit¨¦s dans son programme) et a statu¨¦ que ces frais ¨¦taient remboursables par l'Organisation.

Van de Graaf ¨C UNDT/2022/037 (22 avril 2022)

Le requ¨¦rant a contest¨¦ avec succ¨¨s sa s¨¦paration ill¨¦gale ¨¤ la suite d'une altercation survenue ¨¤ son domicile avec un groupe de personnes ayant film¨¦ une partie de l'incident sans son consentement et diffus¨¦ les enregistrements dans les m¨¦dias. Le TCNU a estim¨¦ que la sanction ¨¦tait disproportionn¨¦e et l'a remplac¨¦e par une r¨¦trogradation d'un ¨¦chelon avec report de deux ans de l'¨¦ligibilit¨¦ pour la promotion. Le TCNU a ¨¦galement accord¨¦ deux ans de salaire de base net en guise d'indemnisation si l'Administration choisissait de ne pas r¨¦int¨¦grer le requ¨¦rant.

Le TCNU a notamment constat¨¦ que les enregistrements vid¨¦o, sur lesquels reposaient pratiquement exclusivement l'enqu¨ºte et les accusations, ne constituaient qu'une repr¨¦sentation partielle et imparfaite des ¨¦v¨¦nements, et que l'enqu¨ºte ¨¦tait insuffisante. Il a ¨¦galement constat¨¦ que l'Administration n'avait pas pris en compte de nombreuses circonstances exon¨¦ratoires et att¨¦nuantes. Le Tribunal a not¨¦ que le requ¨¦rant ¨¦tait confront¨¦ ¨¤ un environnement hostile et agressif et avait momentan¨¦ment perdu son calme. Lorsque la situation a d¨¦g¨¦n¨¦r¨¦, il est devenu le plus grand perdant et victime d'une agression physique. Le TCNU a ¨¦galement conclu que les dommages ¨¤ la r¨¦putation de l'Administration ne pouvaient pas ¨ºtre imput¨¦s au requ¨¦rant, car l'¨¦cho m¨¦diatique ¨¦tait totalement hors de son contr?le et avait ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦ par des tiers de mauvaise foi et de mani¨¨re malveillante.

Le TANU a rejet¨¦ l'appel de l'Administration et a confirm¨¦ la d¨¦cision du TCNU (van de Graaf, UNAT/2023/1325 - 24 mars 2023).

Songa Kilauri - UNDT/2021/107 (20 septembre 2021)

OSLA a obtenu l'annulation de la d¨¦cision de l'Organisation de mettre fin au contrat ¨¤ terme fixe du requ¨¦rant pour des faits ant¨¦rieurs conform¨¦ment ¨¤ l¡¯article 9.3(v) du Statut du personnel, au motif que son contrat de travail ant¨¦rieur avait ¨¦t¨¦ r¨¦sili¨¦ ¨¤ la suite d'une enqu¨ºte sur des all¨¦gations de fraude ¨¤ son encontre.

Il a ¨¦t¨¦ constat¨¦ que le requ¨¦rant avait commis une fraude sur la base d'un rapport d'enqu¨ºte qui ne lui avait jamais ¨¦t¨¦ pr¨¦sent¨¦ et sur lequel il n'avait pas ¨¦t¨¦ autoris¨¦ ¨¤ formuler des commentaires. Aucune preuve n'indiquait que le requ¨¦rant avait eu l¡¯opportunit¨¦ de pr¨¦senter des preuves exon¨¦ratoires ou r¨¦futer l'une des preuves sur lesquelles reposait l'enqu¨ºte. Par cons¨¦quent, le TCNU a conclu que les faits r¨¦sultant de cette enqu¨ºte de fraude ¨¤ l'encontre du requ¨¦rant n'avaient pas ¨¦t¨¦ ¨¦tablis suffisamment pour permettre ¨¤ l'Administration de s'appuyer ult¨¦rieurement sur ceux-ci et les utiliser ¨¤ son encontre une fois qu'il ¨¦tait devenu membre du personnel. Par cons¨¦quent, le TCNU a annul¨¦ la d¨¦cision de l'Organisation de mettre fin au contrat ¨¤ terme fixe du requ¨¦rant.

L'affaire est actuellement en appel devant le TANU.

Armand ¨C Ordonnance 090 (NBI/2021) (30 avril 2021)

Dans cette affaire, OSLA a obtenu la suspension des retenues mensuelles s'¨¦levant ¨¤ plus de la moiti¨¦ du salaire du requ¨¦rant ¨¤ titre de pension alimentaire pour enfant, sur la base d'une d¨¦cision de justice. Au nom du requ¨¦rant, OSLA a argument¨¦ avec succ¨¨s que la d¨¦cision de justice, qui servait de base aux retenues sur salaire, n'¨¦tait ni d¨¦finitive ni ex¨¦cutoire, car elle avait ¨¦t¨¦ annul¨¦e devant la juridiction locale.

Le TCNU a observ¨¦ que la premi¨¨re responsabilit¨¦ de l'Organisation en tant qu'employeur est de verser le salaire et les avantages du personnel en ¨¦change du travail fourni et a soulign¨¦ que ce n'est pas le r?le principal de l'Organisation d'ex¨¦cuter les d¨¦cisions li¨¦es au soutien familial, comme l'indique le bulletin applicable - ST/SGB/1999/4 (Obligations d¡¯entretien, d'¨¦ducation et autres obligations alimentaires des fonctionnaires) - dont la section 2 ¨¦tablit que l¡¯autorisation de retenue salariale est discr¨¦tionnaire. Le TCNU a not¨¦ qu'une d¨¦cision d'autoriser des retenues doit ¨ºtre bas¨¦e sur une ordonnance de justice incontestable.

En cas de manque de clart¨¦ de l'ordonnance de justice nationale litigieuse, l'Organisation devrait s'abstenir de d¨¦duire le salaire du personnel.

Aslam - UNDT/2020/200 (3 d¨¦cembre 2020)

Le requ¨¦rant a contest¨¦ la d¨¦cision rejetant sa demande d'indemnisation au titre de l'Appendice D du R¨¨glement du personnel pour une maladie contract¨¦e en service au motif qu'elle ¨¦tait prescrite. Le TCNU a estim¨¦ que la demande ¨¦tait recevable car le requ¨¦rant avait effectivement demand¨¦ une ¨¦valuation de la d¨¦cision constatant la prescription de sa demande d'indemnisation, et que les communications ant¨¦rieures de l'Administration ¨¤ ce sujet ne constituaient pas une r¨¦ponse valable.

Sur le fond, le TCNU a constat¨¦ que le Comit¨¦ consultatif pour les demandes d'indemnisation (ABCC) avait rejet¨¦ la demande du requ¨¦rant sans tenir compte de son argument selon lequel il avait manqu¨¦ le d¨¦lai en raison de son incapacit¨¦. Le TCNU a ¨¦galement estim¨¦ qu'il ¨¦tait valable de supposer que l'ABCC exigerait du requ¨¦rant qu'il fournisse des preuves pour ¨¦lucider tout manque de clart¨¦ de la demande et que l'ABCC n'avait pas sollicit¨¦ l'avis du requ¨¦rant avant de rejeter la demande. Enfin, le TCNU a statu¨¦ que le d¨¦lai pour d¨¦poser une demande devrait ¨ºtre suspendu ¨¤ la date de l'incident ou ¨¤ la date ¨¤ laquelle le membre du personnel prend conscience de la blessure ou de la maladie ou aurait raisonnablement d? en prendre conscience. Ayant constat¨¦ des lacunes fondamentales dans le traitement de la demande d¡¯indemnisation du requ¨¦rant, le TCNU a renvoy¨¦ l'affaire pour qu'elle suive la proc¨¦dure appropri¨¦e. L'Administration n'a pas fait appel de la d¨¦cision.

Requ¨¦rant ¨C Ordonnance 217 (NBI/2020) (3 novembre 2020)

Le requ¨¦rant a obtenu la suspension par le TCNU de la mise en ?uvre de la d¨¦cision de le s¨¦parer de l'Organisation jusqu'¨¤ la fin de l'¨¦valuation du contr?le hi¨¦rarchique. Le requ¨¦rant, titulaire d¡¯un contrat ¨¤ terme fixe, avait demand¨¦ une prolongation de son contrat pour des raisons humanitaires. Tout en soulignant que la d¨¦cision de prolonger le contrat d'un membre du personnel pour des raisons humanitaires est discr¨¦tionnaire, le Tribunal a estim¨¦ que l'Administration n'avait pas exerc¨¦ correctement son pouvoir de discr¨¦tion. Il a conclu que la d¨¦cision ¨¦tait prima facie ill¨¦gale et en a suspendu la mise en ?uvre.

Le TCNU a d¨¦clar¨¦ que : "les d¨¦cisions administratives doivent ¨ºtre prises pour de bonnes raisons, et l'Administration a le devoir d'agir de mani¨¨re ¨¦quitable, juste et transparente dans ses relations avec les membres de son personnel. Dans ce cas, aucune raison n'a ¨¦t¨¦ donn¨¦e pour refuser de prolonger l'emploi du requ¨¦rant. Le silence du r¨¦pondeur montre ¨¦galement qu'il n'y a pas eu de transparence de leur part."

Miksch et al ¨C UNDT/2020/192 (16 novembre 2020)

Six requ¨¦rants, membres du personnel du D¨¦partement de la s?ret¨¦ et de la s¨¦curit¨¦ (DSS), ont contest¨¦ leur non-s¨¦lection pour cinq postes de sergent de s¨¦curit¨¦ et ont ¨¦t¨¦ indemnis¨¦s pour perte d'opportunit¨¦ ¨¦conomique.

Les requ¨¦rants ont fourni des preuves montrant qu'ils avaient ¨¦t¨¦ inform¨¦s de mani¨¨re explicite par le DSS que leur participation ¨¤ l'¨¦valuation ¨¦crite n'¨¦tait pas une exigence pour le processus de s¨¦lection. Cependant, leur non-participation a ensuite ¨¦t¨¦ prise en consid¨¦ration dans l'¨¦valuation de leurs candidatures par rapport aux autres candidats.

Le Tribunal a constat¨¦ que les requ¨¦rants avaient ¨¦t¨¦ induits en erreur et a conclu que l'Administration avait viol¨¦ son devoir d'agir de mani¨¨re transparente et de bonne foi envers son personnel.

En appel, le TANU a r¨¦duit le montant de l'indemnisation accord¨¦e aux requ¨¦rants (2021-UNAT-1165).

Loose ¨C UNAT/2020/1043 (30 octobre 2020)

Le poste de la requ¨¦rante ¨¦tait financ¨¦ par des contributions extrabudg¨¦taires. Plusieurs mois avant l'expiration de son contrat, la requ¨¦rante a re?u un avis de non-renouvellement en raison de l'indisponibilit¨¦ des fonds au vu du retard des contributions. Cependant, avant l'expiration de son contrat, l'Administration avait re?u une contribution suffisante pour financer le poste qu'occupait la requ¨¦rante. De plus, un budget, incluant le financement de son poste, avait ¨¦t¨¦ approuv¨¦. Malgr¨¦ ces ¨¦volutions, la d¨¦cision de non-renouvellement n'avait pas ¨¦t¨¦ r¨¦vis¨¦e.

Le TCNU a annul¨¦ les d¨¦cisions de ne pas renouveler le contrat ¨¤ terme fixe de la requ¨¦rante et de la s¨¦parer de l'Organisation. Bien que les d¨¦cisions de non-renouvellement doivent ¨ºtre ¨¦valu¨¦es en fonction de la situation pr¨¦valant au moment o¨´ elles sont prises, les d¨¦cisions de non-renouvellement pour indisponibilit¨¦ de fonds doivent ¨ºtre prises raisonnablement ¨¤ la suite d¡¯une ¨¦valuation budg¨¦taire globale ¨¤ la fin de l'exercice financier. Comme l'avis pr¨¦alable de non-renouvellement n'¨¦tait pas obligatoire, "l'Administration ¨¦tait tenue de v¨¦rifier si les contraintes financi¨¨res emp¨ºchant le renouvellement du contrat de la requ¨¦rante persistaient jusqu'¨¤ l'expiration de son contrat". Le TCNU a ¨¦galement ordonn¨¦ le r¨¨glement d¡¯un an de salaire de base net ¨¤ la requ¨¦rante si l'Organisation d¨¦cidait de ne pas la r¨¦int¨¦grer en service.

En appel de l'Administration, le TANU a confirm¨¦ la d¨¦cision du TCNU en concluant que dans les cas de non-renouvellement pour manque de ressources, une fois que le membre du personnel a ¨¦tabli un cas apparent de ressources suffisantes pour soutenir un renouvellement, la charge de la preuve incombe ¨¤ l'Administration pour prouver les raisons de ne pas renouveler un contrat. Par cons¨¦quent, comme l'Administration n'avait pas fourni de preuves pour contredire la requ¨¦rante, bien qu'elle soit mieux plac¨¦e pour y avoir acc¨¨s, le TCNU n'avait pas commis d'erreur en concluant que le non-renouvellement ¨¦tait ill¨¦gal.

Civic ¨C UNAT/2020/UNAT/1069 (30 octobre 2020)

L'Administration a fait appel suite ¨¤ la contestation avec succ¨¨s de la requ¨¦rante de sa d¨¦mission forc¨¦e, r¨¦sultant de la d¨¦cision de son superviseur de la priver de ses fonctions principales. La requ¨¦rante avait obtenu une indemnisation pour pr¨¦judice moral d'un montant ¨¦quivalent ¨¤ six mois de salaire de base net. Le TANU a confirm¨¦ la d¨¦cision de premi¨¨re instance.

Le Tribunal d'appel a notamment constat¨¦ qu'en ne prenant pas de mesures de protection "et en exposant ainsi Mme Civic ¨¤ des conditions de travail nocives pendant une p¨¦riode consid¨¦rable, l'Administration a manqu¨¦ ¨¤ son devoir de diligence, et une indemnisation devait ¨ºtre accord¨¦e pour att¨¦nuer le pr¨¦judice" (au paragraphe 73).

Teo ¨C UNDT/2018/044 - (23 mars 2018)

Le Tribunal a d¨¦clar¨¦ que la mutation du fonctionnaire d¡¯un poste inscrit au budget ordinaire ¨¤ un emploi de temporaire ayant bel et bien pour effet de remettre en cause la s¨¦curit¨¦ de son emploi, elle a valeur de d¨¦cision administrative susceptible de contestation/r¨¦examen.

Al Hallaj ¨C 2018-UNAT-810 (22 mars 2018)

Gr?ce ¨¤ l¡¯intervention du Bureau, le TANU a ¨¦largi la protection dont jouit quiconque, s¡¯¨¦tant vu proposer une offre d¡¯emploi, n¡¯aura jamais re?u de lettre de nomination et n¡¯aura ainsi jamais ¨¦t¨¦ recrut¨¦, ayant conclu que l¡¯int¨¦ress¨¦ d¨¦tenait un quasi-contrat faisant ¨¤ l¡¯Administration obligation de lui apporter de bonne foi toute assistance requise, celle-ci ¨¦tant tenue de respecter les clauses du contrat futur.

Fernandez Arocena ¨C UNDT/2018/033 (6 mars 2018)

Estimant que l¡¯externalisation de tests d¡¯¨¦valuation organis¨¦s ¨¤ l¡¯occasion d¡¯une proc¨¦dure de s¨¦lection ¨¦tait contraire aux dispositions de l¡¯instruction administrative ST/AI/2010/3 et, de ce fait, entach¨¦e d¡¯irr¨¦gularit¨¦, le Tribunal a ordonn¨¦ ¨¤ l¡¯Administration de rapporter la d¨¦cision et d¡¯autoriser le requ¨¦rant ¨¤ subir un test de nouveau.

Belkhabbaz ¨C UNDT/2018/016/Corr.1 ¨C (5 f¨¦vrier 2018)

Consid¨¦rant que les all¨¦gations de harc¨¨lement et d¡¯abus d¡¯autorit¨¦ port¨¦es par le requ¨¦rant n¡¯avaient pas ¨¦t¨¦ d?ment examin¨¦es, qu¡¯il y avait eu un certain nombre de vices de proc¨¦dure, y compris un conflit d¡¯int¨¦r¨ºts dans la personne du responsable et que le mis en cause n¡¯avait pas ¨¦t¨¦ entendu, le Tribunal, vu le fait que les deux jurys saisis n¡¯avaient pas r¨¦guli¨¨rement enqu¨ºt¨¦ sur le dossier, a conclu de lui-m¨ºme ¨¤ la conduite prohib¨¦e, allouant au requ¨¦rant la somme de 10.000 dollars ¨¤ titre de dommages moraux. Il est fait appel du jugement.

Dahan ¨C UNDT/2018/002 (11 janvier 2018)

Le Tribunal a d¨¦clar¨¦ que c¡¯est ¨¤ tort que le Comit¨¦ consultatif pour les demandes d¡¯indemnisation avait rejet¨¦ la demande d¡¯indemnisation de la requ¨¦rante pour forclusion, rien n¡¯¨¦tant venu prouver qu¡¯il avait d?ment examin¨¦ sa demande de d¨¦rogation. Il a estim¨¦ que c¡¯est ¨¤ tort que le Comit¨¦ avait conclu que le retard constat¨¦ n¡¯avait pas ¨¦t¨¦ suffisamment justifi¨¦ au lieu de rechercher si l¡¯on ¨¦tait en pr¨¦sence de circonstances exceptionnelles. Il est fait appel du jugement.

Lloret Alcaniz et al, UNDT/2017/097; Quijano-Evans et al, UNDT/2017/098; Mirella et al, UNDT/2017/099/Corr.1 (29 d¨¦cembre 2017);

Consid¨¦rant que, m¨ºme si elle d¨¦rivait d¡¯une r¨¦solution de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale ayant valeur r¨¨glementaire, l¡¯institution du bar¨¨me des traitements unifi¨¦ ¨¦tait une mesure administrative discr¨¦tionnaire prise par le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral, le Tribunal (si¨¦geant en formation de trois juges) a conclu que les requ¨¦rants ¨¦taient recevables en leurs demandes. En faisant application de toute mesure r¨¨glementaire ¨¦man¨¦e de l¡¯Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral doit respecter les droits contractuels et droits acquis de tous fonctionnaires, ne pouvant non plus m¨¦conna?tre ces r¨¨gles et toutes autres normes sup¨¦rieures. En convertissant en indemnit¨¦ la portion du traitement des requ¨¦rants ¨¤ eux pr¨¦c¨¦demment vers¨¦e comme fonctionnaires ayant charge de famille, le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral a viol¨¦ le droit des int¨¦ress¨¦s de percevoir les traitements nets et bruts stipul¨¦s dans leurs lettres de nomination, y compris toutes augmentations post¨¦rieures, ce qui est une clause essentielle et substantielle de leurs contrats et a donc valeur de droits acquis. Estimant que de l¡¯application faite du nouveau bar¨¨me des traitements il ¨¦tait r¨¦sult¨¦ un pr¨¦judice pour les requ¨¦rants, le Tribunal a annul¨¦ la d¨¦cision. Le jugement est en appel.